Macron, une stratégie du choc assumée

L’allocution d’Emmanuel Macron du 12 juillet 2021 illustre parfaitement la stratégie du choc théorisée par Naomi Klein. En raison de la pandémie et du choc économique qui y est associé, la population se retrouve dans une sorte d’hébétude mentale qui l’empêche de réagir et de contrer les réformes néolibérales qui se profilent. J’avais déjà parlé de ce phénomène lors de la crise des Gilets Jaunes (l’article est disponible ici). A la faveur de la crise sanitaire, Macron a ainsi de nouveau annoncé une série de mesures visant à libéraliser davantage l’économie française. Continuer la lecture de « Macron, une stratégie du choc assumée »

Plan de relance : le baiser de la mort

Traverser deux crises systémiques en seulement douze ans va laisser des traces. Les dirigeants européens, qui ne savent pas lire le réel, font fi de l’histoire : ils n’ont pas compris que Trump, Bolsonaro ou Salvini ont surgi de l’effondrement économique qui a suivi la crise des subprimes. Fidèles à la ligne de conduite de Margaret Thatcher, ils déclarent encore et toujours qu’il n’y a pas d’alternative et soumettent les peuples au joug de l’austérité alors que dans le même temps, les banques centrales interviennent massivement afin d’éviter que la classe capitaliste ne disparaisse. Alors que Bruno Le Maire fanfaronne en parlant de « la naissance d’une nouvelle Europe », il semble au contraire que rien ne changera et que nous sommes voués à aller vers toujours plus de néolibéralisme. Or les conséquences d’un tel aveuglement se paieront cher. Continuer la lecture de « Plan de relance : le baiser de la mort »

Un excédent de 150 milliards : retour sur le magot caché des retraites

Invité lundi 25 novembre par Nicolas Doze sur BFM Business pour parler des retraites, Gilles Raveaud, maître de conférence à l’institut d’études Européennes de Paris 8 a quelque peu gâché la fête en donnant quelques chiffres qui confirment que la réforme des retraites est avant tout une question idéologique. Il faut nourrir la bête, coûte que coûte. Lors de la Grande Dépression, Steinbeck expliquait que le monstre « doit grandir tout le temps » et lorsqu’il est malade, il lui faut encore plus de nourriture. Depuis 2008, le monstre est sacrément mal en point et il n’est donc pas étonnant que la Macronie veuille le nourrir avec l’argent des retraites. Continuer la lecture de « Un excédent de 150 milliards : retour sur le magot caché des retraites »