Quelques remarques à l’issue de la séance historique outre-Atlantique où le Dow Jones a pris 5.28 %…
Deux univers sont plus que jamais inconnaissables l’un à l’autre : celui de la finance et de l’économie réelle. Alors que l’activité est à l’arrêt et que les conséquences de la pandémie seront terribles pour l’immense majorité des citoyens, le secteur de la finance ne connaît pas la crise. Le Nasdaq avait déjà battu des records dans la foulée du déconfinement et c’est aujourd’hui au tour du Dow Jones d’atteindre un plus haut historique avec le cap des 30.000 points franchi pour la première fois.
Un constat s’impose devant cette flambée historique des bourses mondiales : les états et banques centrales savent parfaitement comment gérer une crise financière majeure. C’est au prix de l’injection de dizaines de milliers de milliards que le système est maintenu à flot et qu’il ne s’effondre pas tel un château de cartes. Si les banques centrales n’agissaient pas, le collapsus serait immédiat. Une politique économique de classe est donc ouvertement menée, puisque pour les classes moyennes et les plus pauvres, les aides permettent tout juste de vivre dignement (pour les plus précaires, le terme idoine serait sans doute survivre). Les citoyens seraient donc inspirés d’exiger la fin de ce communisme financier. Car la banque centrale doit être l’émanation de la souveraineté du peuple, et doit permettre son émancipation. En aucun cas, elle ne doit servir les desseins ploutocratiques. En ce sens, tout parti politique qui ne s’oppose pas au fonctionnement actuel de la banque centrale est coupable de complicité avec la ploutocratie.