Krach ou encore ?

Quelques nouvelles de la bourse… Avec l’injection massive de liquidités depuis le mois de mars 2020, les marchés se sont envolés, notamment le S&P 500 (indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses aux États-Unis).

Le problème est que les résultats effectifs vont être publiés prochainement par ces entreprises. Si les valeurs technologiques devraient tirer leur épingle du jeu, ce n’est pas le cas de toutes les entreprises, fortement impactées par la crise liée à la Covid-19. En d’autres termes, comme il est indiqué par cet article de Bloomberg en lien hypertexte, les entreprises risquent d’être incapables de présenter des résultats conformes aux attentes (c’est-à-dire en phase avec leur capitalisation boursière). Citons l’article :

« Pour ramener le multiple à sa moyenne à long terme de 16 fois les bénéfices annuels, les entreprises de l’indice devront gagner environ 15 % de plus que ce que les analystes prévoient actuellement — pour 2023 » (le marché des actions est actuellement 20 fois supérieur aux profits selon les analystes).

Cela semble bien entendu très difficile. Le risque d’un coup de grisou sur les marchés est donc une éventualité et le S&P 500 pourrait ainsi perdre 1/3 de sa valeur selon les analystes de Bloomberg. 

D’autres éléments sont toutefois à prendre en considération dans le contexte actuel, notamment en raison de la difficulté à évaluer la demande lors du confinement. De même, l’effet du gigantesque plan de relance de l’administration Biden est pour l’instant difficile à évaluer. Il se peut donc que les États-Unis, dopés par l’endettement passe le cap des résultats trimestriels sans trop de soucis.

Quoi qu’il en soit, cela fait maintenant plus de dix ans que les économies occidentales sont prisonnières de la trappe à liquidités (depuis l’éclatement de la crise des subprimes en 2007-2008). Sans l’assouplissement quantitatif pratiqué par les banques centrales, le collapsus serait immédiat. Reste la question politique : puisque le système financier a été sauvé à coup de dizaines de milliers de milliards de dollars, il est grand temps que les partis de gauche (quels qu’ils soient) se saisissent de cet argument et le martèlent sans cesse pour contrer les politiques austéritaires qui ont d’ores et déjà été annoncées par Bercy.

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